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Maximilian, 10 ans, génie des maths




«C’est son choix »
Nous sommes dans sa maison, à Meierskappel (LU), au bord du lac des Quatre-Cantons. Achille, son chat, a sauté sur ses genoux, et il ronronne, paraît-il, lorsque son petit maître s’occupe de racines cubiques. Maximilian affirme ne pas travailler plus d’une heure par jour les maths. «J’enseigne aussi sur l’internet (diplomero.ch) aux futurs bacheliers. Vous voulez voir mes cours?» Plusieurs pages imprimées arrivent dans nos mains, couvertes d’équations alignées comme de bons petits soldats en formation complexe. On n’ose poser la moindre question au jeune professeur, de peur de ne pas comprendre le début de la réponse.

A l’heure de notre rencontre, il étudiait «les fonctions linéaires dans les espaces vectoriels» sous la supervision du professeur Camillo de Lellis (dont le théorème éponyme fait référence). Comme il n’a pas les 16 ans requis pour être immatriculé officiellement et suivre les cours avec les autres étudiants, il travaille en auditeur libre. «Je vois mon professeur à l’université environ tous les quinze jours.» Un professeur cool, qui a accepté cette petite dérogation à la règle, ayant été lui-même un enfant surdoué. Qui peut donc comprendre sa situation. «On va dire que c’est moi qui peux le comprendre!» rétorque Maximilian. S’il ne lisait pas Mickey entre deux équations, on pourrait croire qu’il y a erreur d’aiguillage entre le cerveau de ce petit garçon poli mais déjà sûr de lui et son état civil. L’an passé, il a obtenu 6 de moyenne à l’épreuve de maths de la maturité scientifique, laissant loin derrière lui ses «vieux» camarades de 18 ans.





Mohammed Aassila